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mercredi 10 septembre 2014

La police de Paris expérimente l’utilisation de drones de surveillance

Prenant en compte l’amélioration des capacités technologiques et afin de mieux répondre à certaines situations opérationnelles, la préfecture de police (PP), la direction générale de la police nationale (DGPN) et la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) ont engagé une réflexion concernant l’emploi des drones (signifiant « faux-bourdon » en anglais), accentuée courant 2013. 



 Elle s’est traduite par l’élaboration d’une doctrine d’emploi dans le champ de l’ordre public et des violences urbaines d’une part, et, dans celui de la police judiciaire et de l’intervention d’autre part. A l’instar d’autres moyens spécialisés, elle prévoit naturellement une mutualisation de cet équipement entre les différentes directions du ministère de l'Intérieur.


 L’utilisation de ce type d’appareil est susceptible d’apporter une plus-value réelle non seulement en termes d’efficacité opérationnelle mais aussi en termes de sécurité pour les personnels lors de certaines interventions sur la voie publique.

 Les appareils apparaissant comme les plus compatibles dans le cadre des missions des différentes directions sont les minis et nano drones. Afin d’effectuer les meilleurs choix et de préparer leur intégration dans les services de police et de secours la PP prévoit, cet automne, de réaliser différentes expérimentations en y associant la DGPN. Deux types de drones seront testés par la préfecture de police : l’un sera d’un poids d’un à deux kilos et équipé d’une caméra. Il disposera d’une autonomie d’environ 30 minutes.

Plusieurs systèmes de drones présentant ces caractéristiques seront évalués; l’autre « filaire » pèsera environ vingt kilos, avec une hélice de 2,50 mètres d’envergure et sera doté de deux caméras dont une thermique pour la vision nocturne. Il disposera d’une autonomie d’environ une heure. Ils seront capables de faire des vols stationnaires et s’élèveront jusqu’à environ 50 mètres d’altitude. Domaine d’application

Les caméras utilisées sur ces engins n’ont pas pour objectif d’identifier des individus. Elles ne pourront pas distinguer clairement un visage. 


 Aucun survol des personnes ou des espaces privés (terrasses privées, balcons, jardins privatifs…) ne sera possible. Les services de police, tout comme les particuliers qui utilisent ce type d’appareils, doivent respecter la réglementation existante, déterminée par la direction générale de l’aviation civile (DGAC). Ils ne pourront donc pas voler au dessus du public ou suivre des groupes de personnes cheminant dans les rues de Paris…

 Le recours à ces drones aura pour objectif principal d’obtenir des informations sur des zones à risques, afin de ne pas exposer des effectifs de police à un danger potentiel. Par exemple : en cas de violences urbaines, ils pourront utilement survoler les points hauts utilisés comme emplacement pour tendre des guets-apens contre les forces de l’ordre; en matière de lutte contre la grande criminalité, ils pourront jouer un rôle à l'occasion de prises d’otages ou de surveillance lors de vols à main armée. Ces utilisations pourront être démultipliées afin de s’adapter aux phénomènes nouveaux de délinquance, mais également en matière de sécurité routière, d’ordre public ou encore d’assistance aux services de secours…

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