En effet, à compter du 1er janvier 2012, les entreprises de sécurité privée devront reverser 0,5 % de leur chiffre d’affaires au CNAPS (Conseil national des activités privées de sécurité) pour financer les activités de ce dernier. Un pourcentage qu’elles vont répercuter intégralement à leurs clients. Parallèlement à cela, les prestataires de sécurité privée devront également appliquer - à compter de la même date - une hausse de 2 % des rémunérations de leurs agents tels que le prévoit un accord de branche. Ajouté à cela les premiers effets des réformes gouvernementales sur les exonérations de charges sur les bas salaires ou la modification de la loi Tepa sur le régime des charges sociales liées aux heures supplémentaires, sans parler d’autres hausses de taxes diverses et variées (transport, carburant, formation, mutuelle, etc.), les entreprises de sécurité privée pourraient subir l’année prochaine une hausse de plus de 5 % de leurs charges. Un pourcentage à mettre en perspective avec la marge moyenne des prestataires sur ce marché, estimée par leurs instances représentatives à “seulement” 1 %.
Selon Philippe Reynaud, cette situation résulte dans un certain nombre de cas « à des pratiques achats basées depuis plusieurs années sur la massification, dans un contexte de forte concurrence, qui conduit les prestataires de sécurité à rogner sur leurs marges et à ne plus pouvoir faire face aujourd’hui à l’augmentation de leurs charges, qu’elles soient spécifiques à leur métier ou non. » Des exemples parmi d’autres : la standardisation des cahiers des charges qui ne permet pas toujours de prendre en compte les spécificités de chaque site (ancienneté, salaires, formations…), mais aussi et surtout une gestion des prestations par des responsables “terrain” qui, se sentant dépossédé du pouvoir de décision, s’impliquent trop dans le fonctionnement des équipes du prestataire sans se soucier des conséquences financières (demande de qualifications supérieures, remplacement au pied-levé d’un agent qui ne convient pas pour des raisons subjectives, etc.…) « De telles pratiques dénaturent le modèle économique de la prestation telle qu’il avait été calculé initialement par l’entreprise de sécurité privée lors d’un appel d’offres, ce qui impacte lourdement ses marges », avertit Philippe Reynaud.
Face à cette situation qui semble inextricable, le directeur de Factea Security estime qu’il existe des solutions. « Les prestataires de sécurité ont des alternatives. Il faut savoir les écouter, discuter avec eux et nouer des partenariats pour anticiper les évolutions de ce marché, préconise Philippe Reynaud. Les donneurs d’ordres doivent négocier sur des bases qui correspondent véritablement aux besoins de chaque site et, en cas de demandes spécifiques, être prêts à en payer le surcoût. » Quelques bonnes pratiques qui rappellent que les vraies économies sont faites sur le long terme, en prenant en considération la réalité économique des marchés fournisseurs.
Contact presse Factea
Sébastien de Boisfleury
Responsable communication
Fixe : 01 49 10 65 34
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